Veil in the wind
Voiles aux vents - 2012
Veil in the wind
During a period which lasted eight years, my photographic work focused on fabrics from the perspective of their uses as well as from the angle of the movements and light-and-shadow effects which they lend themselves to.
In Iran, where I was born and raised, women are required to publicly wear the veil, even female visitors from foreign countries, regardless of their religious beliefs.
As it whispers through the translucent curtains which preserve the intimacy of the bedroom, a soft breeze gives life to shimmering shapes and furtive openings into the blue yonder. The woman’s desire, like a bird, then sings and whirls its way out of the cage and flies off into a newly found freedom.
In my photographic series veil in the wind, which I created at my Parisian place of abode, I reinterpret Gustave Courbet’s Origin of the World through the prism of my own womanhood, and with a gentleness and subtlety that allow me to bewilder, without any provocation, the censors and the conformists.
Voiles aux vents
Au cours d’une période qui a duré huit ans, j’ai axé mon travail photographique sur la matière textile, tant sous l’angle de ses usages que sous celui des mouvements et des jeux d’ombre et lumière auxquels elle se prête.
En Iran, où je suis née et où j’ai grandi, les femmes doivent obligatoirement porter le voile, même celles qui sont de passage dans le pays, et cela quelle que soit leur confession.
Une brise légère souffle sur les voiles diaphanes qui protègent des regards indiscrets l’intimité de la chambre. Diverses formes chatoyantes se créent alors, laissant apparaître çà et là des échappées sur le bleu du ciel. Puis le désir de la femme, tel l’oiseau, se faufile hors de sa cage, en chantant et en tournoyant, afin de prendre son envol vers la liberté retrouvée.
Dans ma série photographique Voiles aux vents, que j’ai réalisée depuis mon appartement parisien, je revisite la célèbre Origine du monde à travers le prisme de ma propre féminité, et avec une douceur et une subtilité qui me permet de confondre, sans chercher à les provoquer, la censure et le conformisme.